Jean Sévillia
1809. Alors que Napoléon domine la moitié de l’Europe, un paysan se rebelle contre l’empereur des Français. Andreas Hofer soulève le Tyrol, province autrichienne rattachée contre son gré à la Bavière, royaume satellite de Paris. A la faveur d’un nouveau conflit entre la France et l’Autriche, les Tyroliens tiennent tête aux troupes franco-bavaroises du maréchal Lefebvre et du prince Eugène de Beauharnais. L’Autriche vaincue, la paix conclue entre Napoléon et Vienne, les révoltés du Tyrol refusent de se soumettre et combattent plusieurs mois encore, avant de succomber sous le nombre de leurs adversaires. Andreas Hofer est fusillé par les Français le 20 février 1810.
Destin hors du commun que celui de ce paysan-aubergiste, un robuste père de famille, simple et pieux, devenu par nécessité régent du Tyrol au nom des Habsbourg. Aux yeux des Tyroliens, profondément attachés à l’Eglise catholique, à la dynastie autrichienne et à leurs particularismes séculaires, Napoléon représentait l’envahisseur, mais incarnait également l’esprit révolutionnaire. Ainsi Andreas Hofer, en entraînant ses montagnards au cri de « Pour Dieu, l’Empereur et la patrie », a-t-il non seulement pris place parmi les figures hautes en couleur des guerres napoléoniennes, mais a aussi écrit une page méconnue de l’histoire des résistances à la Révolution.
11 x 17 cm - 288 pages (éditions Perrin) |