Err

Votre panier : 0,00 EUR
Bienvenue sur le site des éditions Clovis, votre librairie catholique.
Recevez notre lettre d'informations.

Librairie Catholique en ligne – Livres Religieux
Rechercher Votre Panier   Continuer les achats

Les droits de l'homme dénaturé

(Code: 33403)
22,00 EUR
En stock
1 exemplaire(s) disponible(s)
Ajouter au Panier
Les droits de l'homme dénaturéGrégor Puppinck

Les droits de l'homme ? Après la Seconde Guerre mondiale, ils apparaissaient comme une promesse universelle de paix et de justice. Aujourd'hui, ils sont devenus un champ de bataille idéologique, le terrain sur lequel se confrontent les civilisations en lutte. Car les droits de l'homme sont d'abord le reflet de notre conception de l'homme.

Or, celle-ci a beaucoup changé depuis la rédaction de la Déclaration universelle, en 1948. Alors que cette déclaration d'après-guerre s'inspirait encore des droits naturels, l'affirmation de l'individualisme a généré de nouveaux droits antinaturels, conduisant aujourd'hui à l'émergence de droits transnaturels qui promettent le pouvoir de transformer la nature.

A l'oeuvre au coeur de cette transformation : la réduction de la dignité humaine à la seule volonté individuelle, au mépris du corps. Au-delà, les droits de l'homme accompagnent discrètement le transhumanisme, oeuvrant au dépassement de la démocratie représentative.

Grégor Puppinck est docteur en droit, directeur du Centre européen pour le droit et la justice (Strasbourg), expert auprès d'organisations internationales et des services diplomatiques du Saint-Siège. Il est l'auteur de plusieurs livres, comme La Famille, les droits de l'homme et la vie éternelle, 2015 (Prix Humanisme Chrétien 2016).

14 x 21 cm - 304 pages - Editions du Cerf

Recension du livre dans le FIDELITER n° 265 :

Qui est contre les droits de l'homme ? Celui qui répondrait positivement à cette question ou ne ferait qu'émettre des réserves à ce propos serait de nos jours immédiatement suspect d'extrémisme, d'intégrisme, de fascisme ou de complotisme. C'est dire combien la thématique abordée par Grégor Puppinck, docteur en droit, est cruciale à ses yeux.

Le directeur du Centre européen pour le droit et la justice n'est pas opposé par principe à la Déclaration des droits de l'homme de 1948, car, dit-il, "ceux-ci demeurent, pour de nombreuses personnes, l'ultime espoir de justice" (p. 11). En effet, à la différence de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 qui inscrivaient les droits dans le cadre strictement national et faisaient l'impasse sur la famille, le métier et la religion, le texte de 1948 reconnaît à l'homme des droits universels et antérieurs à son appartenance politique.

Fort de sa maîtrise de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme, M. Puppinck dessine l'évolution des droits de l'homme de 1948 à nos jours. A l'origine, il s'agissait de défendre les individus contre l'oppression des Etats totalitaires en montrant que chaque homme jouit de droits individuels fondés sur sa dignité. Hélas, tous ne partagent pas la même définition de l'homme. Pour les uns, il est corps et âme unis substantiellement. Pour les autres, il est un esprit qui doit se libérer progressivement des servitudes de la matière. Bref, Aristote contre Platon.

La vision gnostique de l'homme va petit à petit prendre le dessus. Les droits contre-nature (libre disposition du corps, suicide assisté, avortement, euthanasie, etc.) se multiplient à la fin du XXe siècle, bientôt supplantés par les droits transhumains (eugénisme, GPA et PMA, transexualisme, etc.) Là où l'individualisme libertaire s'attaquait à la morale et aux traditions, le transhumanisme vise directement l'homme dans sa réalité physique.

Une chose est sûre : emprunter le langage de l'adversaire pour le prendre à son propre piège est une très mauvaise tactique. C'est le pari qu'avait fait Jacques Maritain après-guerre et que son adversaire, Julian Huxley, a fini par gagner.

(Abbé François Knittel)